Cheval & Numérique
Inaugurons une nouvelle section sur le blog. C’est une section qui me tient à cœur, et que je voulais faire depuis longtemps. Je suis ingénieure en informatique, et je m’intéresse donc tout naturellement à ce qui se passe de ce côté dans le monde équestre.
La place du numérique dans le monde du cheval
Aujourd’hui, et comme dans beaucoup de domaine, le numérique prend une place de plus en plus importante dans notre pratique équestre et notre gestion de nos chevaux. D’une part par la présence de beaucoup d’entre nous sur les réseaux sociaux (et sur le net en règle plus général) mais aussi par l’apparition des nouvelles technologies au service de notre équitation. Je vais plutôt parler de la deuxième partie.
Le but de cette article est de se pencher sur les solutions numériques du monde du cheval. Je citerai ici les différentes marques que j’ai pu voir au détour de mes veilles sur le sujet en vous présentant ce qu’elles font.
Je vais ici séparer en 2 catégories, les solutions utiles pour notre pratique équestre, et les solutions utiles pour la gestion de nos chevaux.
En équitation
Je pense ici aux capteurs comme ceux proposés par Equisense, Seaver ou encore Movin’smart. Il ont pour vocation de mettre des valeurs objectives sur des ressentis subjectifs par nature. Ils sont intéressant pour ceux qui montent seuls pour suivre une progression de leur cheval. Je trouve que c’est aussi une bonne avancée dans le bien-être des chevaux, puisqu’avec ces mesures on peut détecter les baisses de formes ou les prémisses d’une boiterie beaucoup plus facilement. De grandes marques ont aussi développé leur selle connectée sur un principe similaire.
Un capteur, tout nouveau tout beau à l’heure où j’écris ces lignes me semble aussi très prometteur, le scandeur de Didness contrairement à ceux cités précédemment, s’attaque à la posture du cavalier. Je trouve cela vraiment intéressant comme approche, car si le cavalier n’a pas la bonne posture, le cheval ne l’aura pas non plus !
Mais je pense aussi à des innovations comme celle du Nouvel Ecuyer, un tapis avec capteurs de pression, pour regarder objectivement les points de pression d’une selle. Parce que la forme des traces de transpiration n’est pas un moyen fiable de savoir si une selle est ajustée ou non !
Il existe aussi le pivo ou le pixem qui permettent un suivi du cheval pendant que l’on se filme ! Et qui couplé à des applications comme NowKey ou la plateforme E-riding qui permettent pour la première de se faciliter la vie sur l’analyse de ses vidéos et d’envoyer ses vidéos à une coach pour la seconde, font que l’on progresse plus facilement.
Les plateformes comme Blooming Riders ou Nai-Oa qui proposent des formations en lignes sous forme de vidéos sont aussi intéressantes pour progresser en faisant le plein d’idées d’exercices et en apprenant plein de nouvelles choses.
Très pratique aussi, le Kavale de Kephyre permet de détecter les chutes, prévenir un contact d’urgence au besoin et géolocalise le cheval en temps réel ! Un peu moins poussé (pas de géolocalisation de poney) l’application Seaver détecte les chutes grâce au téléphone de l’utilisateur.
Au quotidien
Dans notre quotidien aussi le numérique se fait une place, notamment pour les chevaux au box.
Ainsi sont nés Coho et Novostable, des caméras connectées couplées à une intelligence artificielle capable de détecter les comportements anormaux et donc prévenir, par exemple, les coliques en envoyant une notification au gardien du cheval.
D’autres appareils permettent de faciliter la gestion des couvertures, comme Orscanna d’Arioneo ou Ekynea qui proposent des capteurs à glisser sous la couverture et qui suive en temps réel la température sous celle-ci.
Askovet quant à lui est un chatbot vétérinaire, son but est de faire un pré-diagnostique pour faciliter la vie des propriétaires et des vétérinaires qui ont ainsi la base du prblème déjà dégrossi.
Ekico est une start-up française que j’aime beaucoup, et suit avec intérêt. Ils développent 2 principaux produits. Le premier est un kit à destination des maréchal pour le suivi orthopédique, ils calculent l’angle de la paroi avec le sol, la hauteur des talons etc… permettant au maréchal un suivi beaucoup plus précis et objectif de l’évolution des sabots d’un cheval. La seconde solution, qui est en phase de test il me semble, sont des guêtres connectées qui servent à qualifier les allures d’un cheval et ainsi détecter les boiteries, irrégularités et autres défauts de locomotion.
Le cavalier, propriétaire ou non, trouvera aussi beaucoup d’outil de suivi en ligne de son cheval, comme le carnet de santé connecté d’hocapa.
En conclusion
La filière équestre est en pleine mutation numérique. Les nouvelles idées fusent et les start-up françaises s’es sortent plutôt pas mal. Si c’est un domaine qui vous intéresse n’hésitez surtout pas à suivre le pôle hippolia, c’est eux qui centralise tout ça, ils sont le pôle de compétitivité pour la filière équestre, et les innovations ne sont pas seulement numérique !
J’essaierai de produire des articles plus détaillés pour certaines solutions, n’hésitez pas à me dire celles qui vous intéresse le plus !